Version Moderne
Version Originale
Pourquoi cet accoutrement ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
Que veut cet équipage, et cet air effaré ?
Qu'as-tu ?
C'est compliqué.
Voici bien des mystères.
On a des ennuis.
Nous sommes mal, Monsieur, dans nos Affaires.
Je peux parler devant tout le monde ?
Parlerai-je haut ?
Oui, dépêche-toi.
Oui, parle, et promptement.
Il n'y a personne qui...
N'est-il point là, quelqu'un...
Arrête de tourner autour du pot !
Ah ! que d'amusement !
Veux-tu parler ?
Il faut partir, Monsieur.
Monsieur, il faut faire retraite.
Il faut filer discrètement.
Il faut, d'ici, déloger sans Trompette.
Il faut quitter cet endroit.
Je vous dis qu'il faut quitter ce Lieu.
Mais pourquoi ?
La cause ?
Il faut partir sans dire au revoir.
Il faut partir, Monsieur, sans dire adieu.
Explique-toi enfin !
Mais, par quelle Raison, me tiens-tu ce langage ?
Parce qu'il faut faire nos bagages.
Par la Raison, Monsieur, qu'il faut plier Bagage.
Je vais te casser la figure si tu ne t'expliques pas clairement !
Ah ! je te casserai la tête, assurément,
Si tu ne veux, Maraut, t'expliquer autrement.
Un homme en noir est venu jusqu'à la cuisine. Il a laissé un papier illisible, impossible à déchiffrer. Ça concerne votre procès, c'est sûr, mais c'est écrit n'importe comment.
Monsieur, un Homme noir, et d'habit, et de mine,
Est venu nous laisser, jusque dans la Cuisine,
Un Papier griffonné d'une telle façon,
Qu'il faudrait, pour le lire, être pis que Démon.
C'est de votre Procès, je n'en fais aucun doute,
Mais le Diable d'Enfer, je crois, n'y verrait goutte.
Et alors ? Quel rapport avec le départ dont tu parles ?
Hé bien ? quoi ? ce Papier, qu'a-t-il à démêler,
Traître, avec le Départ dont tu viens me parler ?
Une heure après, un de vos visiteurs habituels est venu vous chercher d'urgence. Comme vous n'étiez pas là, il m'a chargé de vous dire... Attendez, comment il s'appelle déjà ?
C'est pour vous dire, ici, Monsieur, qu'une heure ensuite,
Un Homme, qui souvent vous vient rendre visite,
Est venu vous chercher avec empressement ;
Et ne vous trouvant pas, m'a chargé, doucement,
Sachant que je vous sers avec beaucoup de zèle,
De vous dire... Attendez, comme est-ce qu'il s'appelle ?
Oublie son nom et dis-moi le message !
Laisse là, son Nom, Traître, et dis ce qu'il t'a dit.
C'est un de vos amis. Il dit que vous êtes en danger ici et que vous risquez d'être arrêté.
C'est un de vos Amis, enfin, cela suffit.
Il m'a dit que, d'ici, votre Péril vous chasse,
Et que, d'être arrêté, le Sort vous y menace.
Il n'a rien dit de plus précis ?
Mais quoi ? n'a-t-il voulu te rien spécifier ?
Non, il a demandé de quoi écrire et vous a laissé un mot qui devrait tout expliquer.
Non, il m'a demandé de l'Encre, et du Papier ;
Et vous a fait un Mot, où vous pourrez, je pense,
Du fonds de ce mystère, avoir la connaissance.
Donne-le-moi.
Donne-le donc.
Qu'est-ce que ça peut être ?
Que peut envelopper ceci ?
Je ne sais pas, j'aimerais comprendre. Tu vas te dépêcher, imbécile ?
Je ne sais ; mais j'aspire à m'en voir éclairci.
Auras-tu bientôt fait, Impertinent au Diable ?
Je l'ai laissé sur votre bureau.
Ma foi, je l'ai, Monsieur, laissé sur votre Table.
J'ai envie de...
Je ne sais qui me tient...
Calmez-vous et allez régler cette affaire.
Ne vous emportez pas,
Et courez démêler un pareil Embarras.
Le sort s'acharne à nous séparer. Mais je reviendrai vous voir avant ce soir, promettez-le-moi.
Il semble que le Sort, quelque soin que je prenne,
Ait juré d'empêcher que je vous entretienne :
Mais, pour en triompher, souffrez à mon Amour,
De vous revoir, Madame, avant la fin du Jour.