Approche cette table et cache-toi dessous.
Approchons cette Table, et vous mettez dessous.
Il faut que tu sois bien caché.
Vous bien cacher, est un point nécessaire.
Fais-moi confiance ! Cache-toi là et surtout, qu'on ne te voie ni ne t'entende.
Ah ! mon Dieu, laissez faire,
J'ai mon dessein en tête, et vous en jugerez.
Mettez-vous là, vous dis-je ; et quand vous y serez,
Gardez qu'on ne vous voie, et qu'on ne vous entende.
Je suis très patient, mais il faut que tu réussisses.
Je confesse qu'ici ma complaisance est grande ;
Mais de votre entreprise, il vous faut voir sortir.
Tu n'auras rien à redire. Écoute, je vais devoir jouer un jeu troublant, ne sois pas choqué. C'est pour te convaincre. Je vais flatter son désir pour qu'il tombe le masque. Je feindrai de céder à ses avances uniquement pour toi. Dès que tu seras convaincu, arrête tout. C'est à toi de stopper les choses avant qu'elles n'aillent trop loin. Épargne-moi et interviens dès que tu en auras assez vu. C'est ton affaire... Il arrive ! Cache-toi vite !
Vous n'aurez, que je crois, rien à me repartir.
Au moins, je vais toucher une étrange matière,
Ne vous scandalisez en aucune manière.
Quoi que je puisse dire, il doit m'être permis,
Et c'est pour vous convaincre, ainsi que j'ai promis.
Je vais par des douceurs, puisque j'y suis réduite,
Faire poser le masque à cette âme hypocrite,
Flatter, de son amour, les désirs effrontés,
Et donner un champ libre à ses témérités.
Comme c'est pour vous seul, et pour mieux le confondre,
Que mon âme à ses vœux va feindre de répondre,
J'aurai lieu de cesser dès que vous vous rendrez,
Et les choses n'iront que jusqu'où vous voudrez.
C'est à vous d'arrêter son ardeur insensée,
Quand vous croirez l'affaire assez avant poussée ;
D'épargner votre Femme, et de ne m'exposer
Qu'à ce qu'il vous faudra pour vous désabuser.
Ce sont vos intérêts, vous en serez le maître,
Et... L'on vient, tenez-vous, et gardez de paraître.