Version Moderne
Version Originale
Viens, mon fils, viens te réjouir avec nous de ton mariage heureux. Le ciel...
Venez, mon fils, venez vous réjouir avec nous de l’heureuse aventure de votre mariage. Le ciel...
Non, père, toutes tes propositions de mariage ne serviront à rien. Je dois être honnête avec toi, et on t'a déjà dit que je suis engagé.
sans voir Hyacinte.
Non, mon père, toutes vos propositions de mariage ne serviront de rien. Je dois lever le masque avec vous, et l’on vous a dit mon engagement.
Oui, mais tu ne sais pas...
Oui. Mais tu ne sais pas...
Je sais tout ce qu’il faut savoir.
Je sais tout ce qu’il faut savoir.
Je veux te dire que la fille du seigneur Géronte...
Je veux te dire que la fille du seigneur Géronte...
La fille de seigneur Géronte ne signifie rien pour moi.
La fille du seigneur Géronte ne me sera jamais de rien.
C’est elle...
C’est elle...
Non, Monsieur, je suis désolé, mais j'ai déjà pris ma décision.
à Géronte.
Non, Monsieur, je vous demande pardon, mes résolutions sont prises.
Écoutez...
à Octave.
Écoutez...
Non. Tais-toi. Je n’écoute rien.
Non. Tais-toi. Je n’écoute rien.
Ta femme...
à Octave.
Ta femme...
Non, père, je préférerais mourir plutôt que de quitter Hyacinte.
(Traversant le théâtre pour se mettre à côté d’Hyacinte.)
C'est elle que j'aime et je ne veux pas d'une autre femme.
Non, vous dis-je, mon père ; je mourrai plutôt que de quitter mon aimable Hyacinte.
Traversant le théâtre pour se mettre à côté d’Hyacinte.
Oui. Vous avez beau faire ; la voilà, celle à qui ma foi est engagée. Je l’aimerai toute ma vie, et je ne veux point d’autre femme.
Eh bien ! c'est elle qu'on te donne. Quel diable d'étourdi, toujours à suivre son caprice !
Hé bien ! c’est elle qu’on te donne. Quel diable d’étourdi, qui suit toujours sa pointe !
Oui, Octave, voici mon père que j'ai trouvé ; et nous sommes soulagés.
montrant Géronte.
Oui, Octave, voilà mon père que j’ai trouvé ; et nous nous voyons hors de peine.
Allons chez moi. Nous serons mieux pour discuter.
Allons chez moi ; nous serons mieux qu’ici pour nous entretenir.
Ah, père, je te demande de ne pas me séparer de cette personne que tu vois. Elle a des qualités qui te feront l'apprécier une fois que tu la connaîtras.
montrant Zerbinette.
Ah ! mon père, je vous demande, par grâce, que je ne sois point séparée de l’aimable personne que vous voyez. Elle a un mérite qui vous fera concevoir de l’estime pour elle, quand il sera connu de vous.
Tu veux que j'accueille chez moi une personne que ton frère aime et qui m'a insulté tout à l'heure ?
Tu veux que je tienne chez moi une personne qui est aimée de ton frère, et qui m’a dit tantôt au nez mille sottises de moi-même !
Monsieur, je vous prie de m'excuser. Je n'aurais pas parlé ainsi si j'avais su que c'était vous, et je ne vous connaissais que de réputation.
Monsieur, je vous prie de m’excuser. Je n’aurois pas parlé de la sorte, si j’avais su que c’était vous, et je ne vous connoissois que de réputation.
Comment ! que de réputation ?
Comment ! que de réputation ?
Mon père, la passion que mon frère a pour elle n’a rien de criminel, et je réponds de sa vertu.
Mon père, la passion que mon frère a pour elle n’a rien de criminel, et je réponds de sa vertu.
C'est très bien. Voudriez-vous que je marie mon fils avec elle ? Une fille inconnue, qui court partout !
Voilà qui est fort bien. Ne voudrait-on point que je mariasse mon fils avec elle ? Une fille inconnue, qui fait le métier de coureuse !