Version Moderne
Version Originale
Aïe, aïe. Messieurs, je suis dans un drôle d'état. Aïe. Je ne voulais pas mourir sans demander pardon à ceux que j'ai pu offenser. Aïe. Oui, messieurs, avant de rendre mon dernier souffle, je vous demande de me pardonner tout ce que j'ai pu vous faire, surtout à vous, monsieur Argante et monsieur Géronte. Aïe.
Ahi, ahi. Messieurs, vous me voyez... ahi, vous me voyez dans un étrange état. Ahi. Je n’ai pas voulu mourir sans venir demander pardon à toutes les personnes que je puis avoir offensées. Ahi. Oui, messieurs, avant que de rendre le dernier soupir, je vous conjure de tout mon cœur de vouloir me pardonner tout ce que je puis vous avoir fait, et principalement le seigneur Argante et le seigneur Géronte. Ahi.
Pour ma part, je te pardonne ; va, meurs en paix.
Pour moi, je te pardonne ; va, meurs en repos.
C’est vous, Monsieur, que j’ai le plus offensé, par les coups de bâton que...
C’est vous, Monsieur, que j’ai le plus offensé, par les coups de bâton que...
Ne parle plus, je te pardonne aussi.
Ne parle point davantage, je te pardonne aussi.
J'ai été bien audacieux avec ces coups de bâton que j'ai...
Ç’a été une témérité bien grande à moi, que les coups de bâton que je...
Laissons cela.
Laissons cela.
En mourant, je souffre terriblement à cause des coups de bâton que...
J’ai, en mourant, une douleur inconcevable des coups de bâton que...
Mon Dieu ! tais-toi.
Mon Dieu ! tais-toi.
Les malheureux coups de bâton que je vous...
Les malheureux coups de bâton que je vous...
Tais-toi, je te dis ; j'oublie tout.
Tais-toi, te dis-je ; j’oublie tout.
Hélas ! quelle gentillesse ! Mais est-ce sincèrement, monsieur, que vous me pardonnez ces coups de bâton que...
Hélas ! quelle bonté ! Mais est-ce de bon cœur, monsieur, que vous me pardonnez ces coups de bâton que...
Hé ! Oui. Ne parlons plus de rien ; je te pardonne tout. C'est fait.
Hé ! oui. Ne parlons plus de rien ; je te pardonne tout. Voilà qui est fait.
Ah ! Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole.
Ah ! Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole.
Oui, mais je te pardonne à condition que tu meures.
Oui ; mais je te pardonne, à la charge que tu mourras.
Comment ! Monsieur ?
Comment ! Monsieur ?
Je retire ma parole, si tu t'en sors.
Je me dédis de ma parole, si tu réchappes.
Ahi, ahi. Voilà mes faiblesses qui me reprennent.
Ahi, ahi. Voilà mes faiblesses qui me reprennent.
Seigneur Géronte, pour notre bonheur, il faut lui pardonner sans condition.
Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans condition.
Allons dîner ensemble pour mieux savourer notre joie.
Allons souper ensemble, pour mieux goûter notre plaisir.
Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure.
Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure.