Version Moderne
Version Originale
Sors immédiatement, sans discuter. Va-t'en, voleur, tu n'es pas le bienvenu chez moi!
Hors d'ici tout à l'heure, et qu'on ne réplique pas. Allons, que l'on détale de chez moi, maître juré filou, vrai gibier de potence !
Ce vieil homme est vraiment méchant, je pense qu'il est possédé.
Je n'ai jamais rien vu de si méchant que ce maudit vieillard, et je pense, sauf correction, qu'il a le diable au corps.
Tu dit quelque chose ?
Tu murmures entre tes dents ?
Pourquoi me renvoyez-vous ?
Pourquoi me chassez-vous ?
C'est toi qui me demandes pourquoi ? Dégage avant que je te frappe.
C'est bien à toi, pendard, à me demander des raisons ! Sors vite, que je ne t'assomme.
Qu'est-ce que je vous ai fait ?
Qu'est-ce que je vous ai fait ?
Tu as fait que je veux que tu partes.
Tu m'as fait que je veux que tu sortes.
Mon maître, votre fils, m'a donné ordre de l'attendre.
Mon maître, votre fils, m'a donné ordre de l'attendre.
Attends-le dehors, je ne veux pas te voir chez moi, espionnant tout ce qui se passe et profitant de chaque occasion. Je ne veux pas d'un espion qui surveille tout ce que je fais, convoite ce que j'ai et cherche constamment quelque chose à voler.
Va-t'en l'attendre dans la rue, et ne sois point dans ma maison, planté tout droit comme un piquet à observer ce qui se passe, et faire ton profit de tout. Je ne veux point avoir sans cesse devant moi un espion de mes affaires, un traître dont les yeux maudits assiègent toutes mes actions, dévorent ce que je possède, et furettent de tous côtés pour voir s'il n'y a rien à voler.
Comment pourrais-je vous voler ? Vous gardez tout sous clé et surveillez constamment.
Comment diantre voulez-vous qu'on fasse pour vous voler ? Êtes-vous un homme volable, quand vous renfermez toutes choses, et faites sentinelle jour et nuit ?
Je garde ce que je veux et je surveille comme je veux. N'es-tu pas un de ces espions qui surveillent mes actions ? J'ai peur que tu aies découvert mon argent caché. Ne vas-tu pas répandre des rumeurs que j'ai de l'argent caché chez moi ?
Je veux renfermer ce que bon me semble, et faire sentinelle comme il me plaît. Ne voilà pas de mes mouchards , qui prennent garde à ce qu'on fait ?
Je tremble qu'il n'ait soupçonné quelque chose de mon argent.
Ne serais-tu point homme à aller faire courir le bruit que j'ai chez moi de l'argent caché ?
Vous avez de l'argent caché ?
Vous avez de l'argent caché ?
Non, idiot, je ne dis pas ça. Ça me rend fou !
J'ai l'impression que tu répands malicieusement des rumeurs que j'en ai.
Non, coquin, je ne dis pas cela.
J'enrage !
Je demande si, malicieusement, tu n'irais point faire courir le bruit que j'en ai.
Qu'est-ce que ça peut nous faire que vous ayez de l'argent caché ou non, si ça ne change rien pour nous ?
Hé ! que nous importe que vous en ayez, ou que vous n'en ayez pas, si c'est pour nous la même chose ?
Tu te crois malin ! Je vais te donner une leçon. Sors d'ici, encore une fois.
Tu fais le raisonneur ! Je te baillerai de ce raisonnement-ci par les oreilles. Sors d'ici, encore une fois.
Eh bien, je sors.
Eh bien, je sors.
Attends ! tu ne me prends rien ?
Attends , ne m'emportes-tu rien ?
Qu'est-ce que je pourrais prendre ?
Que vous emporterais-je ?
Viens ici, laisse-moi voir. Montre-moi tes mains.
Tiens, viens çà, que je voie. Montre-moi tes mains.
Les autres ?
Les autres ?
N'as-tu rien mis ici dedans ?
N'as-tu rien mis ici dedans ?
Voyez vous-même.
Voyez vous-même.
Ces larges pantalons peuvent facilement cacher des objets volés ; j'aimerais qu'on ait puni quelqu'un pour ça.
Ces grands hauts-de-chausses sont propres à devenir les recéleurs des choses qu'on dérobe ; et je voudrais qu'on en eût fait pendre quelqu'un.
Ah ! Un homme comme ça mériterait ce qu'il craint ! Comme j'aimerais le voler !
Ah ! qu'un homme comme cela mériterait bien ce qu'il craint ! Et que j'aurais de joie à la voler !
Pourquoi parles-tu de voler ?
Qu'est-ce que tu parles de voler ?
Je vous dis que vous fouillez bien partout, pour voir si je vous ai volé.
Je vous dis que vous fouillez bien partout, pour voir si je vous ai volé.
C'est exactement ce que je compte faire.
C'est ce que je veux faire.
Maudite soit l'avarice et les avares !
La peste soit de l'avarice et des avaricieux !
Comment ? que dis-tu ?
Comment ? que dis-tu ?
Ce que je dis ?
Ce que je dis ?
Oui. Que dis-tu sur l'avarice et les avares ?
Oui. Qu'est-ce que tu dis d'avarice et d'avaricieux ?
Je dis que l'avarice et les avares sont détestables !
Je dis que la peste soit de l'avarice et des avaricieux !
De qui veux-tu parler ?
De qui veux-tu parler ?
Des avares.
Des avaricieux.
Qui sont ces avares ?
Et qui sont-ils, ces avaricieux ?
Des méchants et des radins.
Des vilains et des ladres.
Mais qui est-ce que tu entends par là ?
Mais qui est-ce que tu entends par là ?
Pourquoi vous inquiétez-vous ?
De quoi vous mettez-vous en peine ?
Je m'inquiète de ce qu'il faut.
Je me mets en peine de ce qu'il faut.
Est-ce que vous croyez que je veux parler de vous ?
Est-ce que vous croyez que je veux parler de vous ?
Je pense ce que je pense ; mais dis-moi à qui tu t'adresses en disant ça.
Je crois ce que je crois ; mais je veux que tu me dises à qui tu parles quand tu dis cela.
Je parle... je parle à mon bonnet.
Je parle... je parle à mon bonnet.
Et moi, je pourrais bien parler à ta barrette .
Et moi, je pourrais bien parler à ta barrette .
M'empêcherez-vous de maudire les avaricieux ?
M'empêcherez-vous de maudire les avaricieux ?
Non ; mais je t'empêcherai de jaser et d'être insolent. Tais-toi.
Non ; mais je t'empêcherai de jaser et d'être insolent. Tais-toi.
Je ne mentionne personne.
Je ne nomme personne.
Je te frapperai si tu parles.
Je te rosserai si tu parles.
Qui se sent morveux, qu'il se mouche.
Qui se sent morveux, qu'il se mouche.
Vas-tu te taire ?
Te tairas-tu ?
Oui, malgré moi.
Oui, malgré moi.
Tenez, voilà encore une poche , êtes-vous satisfait ?
Tenez, voilà encore une poche , êtes-vous satisfait ?
Allons, rends-le-moi sans te fouiller.
Allons, rends-le-moi sans te fouiller.
Ce que tu m'as volé.
Ce que tu m'as pris.
Je ne vous ai rien pris du tout.
Je ne vous ai rien pris du tout.
Au revoir. Va au diable !
Adieu. Va-t-en à tous les diables !
Je suis bien renvoyé.
Me voilà fort bien congédié.
C'est ta conscience qui jugera.
Je te le mets sur ta conscience, au moins.