L'Avare - Acte 1, Scène 9
Harpagon sensible aux arguments de Valère lui confie le contrôle de sa fille Élise.
Harpagon
Père d'Elise et de Cléante.
Valère
Gentilhomme napolitain et amant d'Élise
Version Moderne
Version Originale
Harpagon
Ce n'est rien, heureusement.
Ce n'est rien, Dieu merci.
Valère
Notre dernier espoir est de nous protéger en fuyant. Si ton amour, belle Élise, est assez fort...
Oui, une fille doit obéir à son père. Elle ne doit pas se soucier de qui sera son mari ; et si elle n'a pas de dot, elle doit accepter ce qu'on lui offre.
Enfin notre dernier recours, c'est que la fuite nous peut mettre à couvert de tout ; et, si votre amour, belle Élise, est capable d'une fermeté...
Oui, il faut qu'une fille obéisse à son père. Il ne faut point qu'elle regarde comme un mari est fait ; et lorsque la grande raison de "sans dot" s'y rencontre, elle doit être prête à prendre tout ce qu'on lui donne.
Harpagon
Bien dit !
Bon , voilà bien parlé, cela !
Valère
Monsieur, je m'excuse si je me suis emporté et si j'ai osé lui parler ainsi.
Monsieur, je vous demande pardon si je m'emporte un peu, et prends la hardiesse de lui parler comme je fais.
Harpagon
Au contraire, je suis ravi et je veux que tu aies un contrôle total sur elle.
Oui, même si tu tentes de fuir, je te donne l'autorité que j'ai sur elle et je veux que tu fasses tout ce qu'il te dira.
Comment ! j'en suis ravi, et je veux que tu prennes sur elle un pouvoir absolu.
Oui, tu as beau fuir, je lui donne l'autorité que le ciel me donne sur toi, et j'entends que tu fasses tout ce qu'il te dira.
Valère
Après ça, résiste à mes reproches.
Après cela, résistez à mes remontrances.
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