Version Moderne
Version Originale
Doucement, monsieur, calmez-vous, vous vous énervez trop, ça pourrait vous rendre malade.
Tout doucement Monsieur, tenez-vous s’il vous plaît, vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la puresie.
Qui est cet impertinent ?
Qui m’amène cet Impertinent ?
Vous vous énervez et vous ne respectez pas nos servantes.
Je vous dis que vous tgnais, et que vous ne caressiez point nos accordées.
Ah que de bruit.
Ah que de bruit.
Non mais, ce n'est pas comme ça qu'on traite les gens.
Jerniguenne, ce n’est pas comme ça qu’il faut pousser les gens.
Et laisse-le, Pierrot.
Et laisse le faire aussi Piarrot.
Comment ça, le laisser faire ? Je ne veux pas, moi.
Quement, que je laisse faire ? je ne veux pas moi.
Testequenne, parce que vous êtes... vous venez séduire nos femmes devant nous, allez séduire les vôtres.
Testequenne, parce que vous êtes... vous viendrez caresser nos femmes à notre barbe, allez v’s-en caresser les vôtres.
Ne me frappez pas, ce n'est pas bien de battre les gens, et ce n'est pas la récompense de vous avoir sauvé de la noyade.
Heu testiqué ne me frappez pas, ah jernigué, ventregué, pal sangué, morguenne, ça n’est pas bien de battre les gens, et ce n’est pas la récompense de vous avoir sauvé d’être nayé.
Pierrot, ne te fâche pas...
Piarrot ne te fâche point...
Si, je veux me fâcher, et toi, tu es méchante de laisser un autre homme te faire des avances.
Je me veux fâcher, et t’es une vilaine, toi, d’endurer qu’on te caresse.
Oh Pierrot, ce n'est pas ce que tu penses, ce Monsieur veut m'épouser, et tu ne dois pas te mettre en colère.
Oh Piarrot, ce n’est pas ce que tu penses, ce Monsieur veut m’épouser, et tu ne dois pas te bouter en colère.
Comment, tu romps ta promesse !
Quement, jerny, tu renies promesse !
Ça ne change rien, Pierrot, si tu m'aimes, tu devrais être content que je devienne une dame.
Ça n’y fait rien, Piarrot, si tu m’aimes ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame ?
Non, je préférerais te voir morte plutôt que de te voir avec un autre.
Jernigué non, j’aime mieux te voir crever, que de te voir à un autre.
Allons Pierrot, ne t'inquiète pas, si je deviens Madame, je te ferai gagner quelque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage chez nous.
Va va Pierrot, ne te mets point en peine, si je sis Madame je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheu nous.
Jamais de la vie, je n'apporterai rien, même si tu me payais le double. C'est donc ça, tu l'écoutes vraiment ? Si j'avais su ça avant, je ne l'aurais jamais sorti de l'eau, et je lui aurais donné un bon coup de rame sur la tête.
Ventreguenne je gny en porterai jamais, quand tu m’y en payerais deux fois autant ; est-ce donc comme ça que t’écoute ce qu’il te dit ? morguenne si j’avois su ça tantôt, je me serais bien gardé de le tirer de gliau, et je ly aurois bailli un bon coup d’aviron sur la tête.
Qu'est-ce que tu dis là ?
Qu’est-ce que vous dites ?
Je n'ai peur de personne.
Jerniguenne, je ne crains personne.
Attends un peu.
Attends-moi un peu.
Je n'ai peur de personne.
Je me moque de tout, moi.
On va voir ça.
Voyons cela.
J'ai déjà vu pire.
J’en avons bien vu d’autres.
Monsieur, laissez ce pauvre homme tranquille, c'est mal de le battre ; écoute mon garçon, va-t'en et ne lui dis rien.
Eh Monsieur, laissez là ce pauvre misérable, c’est conscience de le battre ; écoute mon pauvre garçon, retire-toi et ne lui dis rien.
Moi, je veux lui dire ce que je pense.
Je veux lui dire, moi.
Ah, je vais t'apprendre, moi.
Ah je vous apprendrai.
Maudite brute.
Peste soit du maroufle.
Voilà ce que tu gagnes à être charitable.
Te voilà payé de ta charité.
Je vais tout raconter à ta tante, tu vas voir.
Jarny, je vas dire à ta tante tout ce ménage-ci.
Enfin, je vais être l'homme le plus heureux du monde, et je ne changerais mon bonheur pour rien au monde. Quel plaisir, quel plaisir ce sera quand tu seras ma femme !
Enfin je m’en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde : que de plaisirs, que de plaisirs, quand vous serez ma femme, et que !