Acte 2, Scène 5

Dom Juan en danger

La Ramée avertit Dom Juan que douze hommes à cheval le cherchent. Dom Juan, dans un moment de lacheté, décide de fuir et demande à Sganarelle de porter ses habits pour se faire passer pour lui.

La Ramée

La Ramée
Un spadassin

Dom Juan

Dom Juan
Libertin

Sganarelle

Sganarelle
Le valet de Dom Juan

Version Moderne

Version Originale

La Ramée
Monsieur, je viens vous dire qu'il vaut mieux pour vous de partir d'ici.
Monsieur je viens vous avertir qu’il ne fait pas bon ici pour vous.
Dom Juan
Pourquoi ?
Comment ?
La Ramée
Douze hommes à cheval vous cherchent et vont arriver ici d'un moment à l'autre. Je ne sais pas comment ils ont pu vous suivre, mais j'ai appris la nouvelle d'un paysan qu'ils ont interrogé. Il faut que vous partiez au plus vite.
Douze hommes à cheval vous cherchent, qui doivent arriver ici dans un moment ; je ne sais pas par quel moyen ils peuvent vous avoir suivi, mais j’ai appris cette nouvelle d’un paysan qu’ils ont interrogé, et auquel ils vous ont dépeint ; l’affaire presse, et le plutôt que vous pourrez sortir d’ici sera le meilleur.
Dom Juan
Je dois partir rapidement, mais souvenez-vous de la promesse que je vous ai faite. Vous aurez de mes nouvelles avant demain soir. Sganarelle va mettre mes vêtements et moi...
Une affaire pressante m’oblige de partir d’ici, mais je vous prie de vous ressouvenir de la parole que je vous ai donnée, et de croire que vous aurez de mes nouvelles, avant qu’il soit demain au soir ; Comme la partie n’est pas égale, il faut user de stratagème et éluder adroitement le malheur qui me cherche, je veux que Sganarelle se vête de mes habits et moi...
Sganarelle
Monsieur, vous vous moquez de moi, me faire risquer ma vie sous vos vêtements...
Monsieur vous vous moquez, m’exposer à être tué sous vos habits et...
Dom Juan
Dépêchons-nous, je te fais un grand honneur. Heureux est le valet qui peut mourir pour son maître.
Allons vite, c’est trop d’honneur que je vous fais, et bien heureux est le valet qui peut avoir la gloire de mourir pour son Maître.
Sganarelle
Merci pour cet "honneur". Oh Ciel, si je dois mourir, je te prie de ne pas me laisser être confondu avec quelqu'un d'autre.
Je vous remercie d’un tel honneur. Ô Ciel puisqu’il s’agit de mort, fais-moi la grâce de n’être point pris pour un autre.
Molière
Écrit par Molière Suivre