Version Moderne
Version Originale
Sois prêt à affronter ton père avec courage.
à Octave.
Et vous, préparez-vous à soutenir avec fermeté l’abord de votre père.
Je dois avouer que cette confrontation me fait peur. Je suis naturellement timide et je ne peux pas surmonter cela.
Je t’avoue que cet abord me fait trembler par avance ; et j’ai une timidité naturelle que je ne saurois vaincre.
Tu dois quand même montrer de la fermeté dès le début, sinon il pourrait profiter de ta faiblesse pour te traiter comme un enfant. Essaye de te montrer audacieux et sois prêt à répondre fermement à tout ce qu'il pourrait te dire.
Il faut pourtant paraître ferme au premier choc, de peur que, sur votre foiblesse, il ne prenne le pied de vous mener comme un enfant. Là, tâchez de vous composer par étude un peu de hardiesse, et songez à répondre résolument sur tout ce qu’il pourra vous dire.
Je ferai de mon mieux.
Je ferai du mieux que je pourrai.
Allons, essayons un peu pour t'habituer. Répète ton rôle et voyons comment tu te débrouilles. Sois déterminé, la tête haute, le regard assuré.
Çà, essayons un peu, pour vous accoutumer. Répétons un peu votre rôle et voyons si vous ferez bien. Allons ; la mine résolue, la tête haute, les regards assurés.
Un peu plus encore.
Encore un peu davantage.
Bien. Imagine que je suis ton père qui arrive, et réponds-moi fermement comme si c'était lui. Comment oses-tu te montrer devant moi après tes mauvais comportements, après la lâcheté que tu as montrée pendant mon absence ? Est-ce là le fruit de mes efforts, vaurien ? Est-ce le respect que tu me dois ? Tu as l'audace, fripon, de t'engager sans mon consentement, de contracter un mariage secret ! Réponds-moi, coquin, réponds-moi. Voyons tes belles excuses... Oh ! que diable, tu restes muet !
Bon. Imaginez-vous que je suis votre père qui arrive, et répondez-moi fermement comme si c’étoit à lui-même. Comment ! pendard, vaurien, infâme, fils indigne d’un père comme moi, oses-tu bien paroître devant mes yeux après tes bons déportements, après le lâche tour que tu m’as joué pendant mon absence ? Est-ce là le fruit de mes soins, maraud ? est-ce là le fruit de mes soins ? le respect qui m’est dû ? le respect que tu me conserves ?
Allons donc.
Tu as l’insolence, fripon, de t’engager sans le consentement de ton père, de contracter un mariage clandestin ! Réponds-moi, coquin, réponds-moi. Voyons un peu tes belles raisons... Oh ! que diable, vous demeurez interdit !
C’est que je m’imagine que c’est mon père que j’entends.
C’est que je m’imagine que c’est mon père que j’entends.
Eh bien oui, c'est pour cette raison qu'il ne faut pas être naïf.
Eh ! oui ; c’est par cette raison qu’il ne faut pas être comme un innocent.
Je vais prendre plus de résolution, et je répondrai fermement.
Je m’en vais prendre plus de résolution, et je répondrai fermement.
Ton père arrive.
Voilà votre père qui vient.
Oh non ! Je suis fichu.
Ô ciel ! je suis perdu.