Version Moderne
Version Originale
Qu'est-ce que vous voulez, Monsieur ?
Que demandez-vous, Monsieur ?
Ce que je veux ?
Ce que je demande ?
Ah, ah, c'est vous ? Quelle surprise ! Pourquoi êtes-vous ici ?
Ah, ah, c’est vous ? Quelle surprise ! Que venez-vous faire céans ?
Je veux connaître mon avenir, parler à la douce Angélique, découvrir ce qu'elle ressent et lui demander ce qu'elle pense de ce mariage forcé dont on m'a parlé.
Savoir ma destinée, parler à l’aimable Angélique, consulter les sentiments de son cœur, et lui demander ses résolutions sur ce mariage fatal dont on m’a averti.
Oui, mais on ne peut pas simplement aller voir Angélique comme ça ; il y a des secrets à garder. On vous a prévenu qu'elle est très surveillée, qu'elle ne peut ni sortir ni parler à personne. C'est seulement grâce à la curiosité d'une vieille tante qu'on a pu aller à cette pièce de théâtre où votre amour est né ; et on a bien évité de mentionner cet événement.
Oui, mais on ne parle pas comme cela de but en blanc à Angélique; il faut des mystères, et l’on vous a dit l’étroite garde où elle est retenue, qu’on ne la laisse ni sortir, ni parler à personne, et que ce ne fut que la curiosité d’une vieille tante qui nous fit accorder la liberté d’aller à cette comédie qui donna lieu à la naissance de votre passion; et nous nous sommes bien gardées de parler de cette aventure.
C'est pourquoi je ne me présente pas en tant que Cléante ou en tant que son amoureux, mais comme l'ami de son professeur de musique, qui m'a autorisé à venir en son nom.
Aussi ne viens-je pas ici comme Cléante et sous l’apparence de son amant, mais comme ami de son maître de musique, dont j’ai obtenu le pouvoir de dire qu’il m’envoie à sa place.
Voilà son père. Éloignez-vous un peu, et laissez-moi lui annoncer votre présence.
Voici son père. Retirez-vous un peu, et me laissez lui dire que vous êtes là.